Artistes

Antoine Carbonne
Les paysages sont plus bizarres que jamais, entre rêve et réalité, ils sont mystérieux et pourtant familiers. S’inspirant toujours de photos Facebook, de collages et de prises de notes, à l’image de Jonas Wood ou Matt Bollinger qui incarnent « un Pop Art vibrant et un art moderne cool », les œuvres d’Antoine Carbonne, reconstruites et subjectives, inventent une nouvelle temporalité, créée à partir de souvenirs et d’imaginaire. Dans Giant, les personnages semblent perdus dans leur volonté de vivre différemment, dans un monde plein de couleurs. On assiste à une sorte de désenchantement hippie qui fait directement écho à ce que ressent la génération de l’artiste, paumée entre espoir et désillusion. texte : julie Maury

Big Giant, 250x200cm. Huile sur toile, 2016

Antoine Desailly
Depuis maintenant presque deux ans le travail d’Antoine Desailly e ectue une mutation. Sortant des limites du dessins et de la répétition du motif il est aujourd’hui fait d’objets hétéroclites récupérés. Trouvés dans la rue, dans les terrains vagues ou dans des friches industrielles ces rebuts deviennent la matière première de l’artiste, sa palette en quelques sortes. Matière à ré échir, à organiser comme on organise sa pensée. Sous forme de col- lections, d’assemblages et d’artefacts, Desailly nous o re un regard décalé et sensible sur une réalité oubliée et mise de côté.


Nicolas Descottes
Après avoir travaillé en Europe sur des centres qui simulent des accidents, j’ai décidé de réaliser une série sur les hôpitaux en fin de construction. La scénographie futuriste des espaces donne une importance fondamentale au code couleur.

St-Louis (2009-2010) n°7/16 Format 50x60 cm 

Daniel Flammer
Ces dessins ont été réalisés en noir, blanc et avec diverses variations de gris. Le titre de l’exposition "Between black and white is a color" peut donc être compris au sens propre. A un autre niveau, il me semble intéressant de définir ces travaux à l’intérieur d’un cadre délimité, c’est à dire entre une notion et une autre. Le noir et le blanc se côtoient graphiquement, tandis qu’une perspective cavalière et une perspective centrale s’opposent spatialement, un passé lointain et un futur inconnu se conjuguent temporellement, ou encore des motifs qui évoquent un monde d’enfant et un monde d’adulte.

la naissance d'un nid, technique pierre noire et graphite sur papier, 210 x 140 cm, 2016

Etienne Fouchet
Les parois intérieures de la sculpture seront recouvertes d’une surface qui rappellera des concrétions (au sens chimique et géologique).

Pièce en cours Dimensions approximatives: 50 x 50 x 30 cm Matériaux: plâtre et pigments

Suzanne Jalenques
A certains moments je rêvais d’une peinture aux contours définis, avec un plan bien établi, à dérouler sans tergiverser, et qui pourrait être en noir et blanc…mais ça ne marchait presque jamais comme ça ou sinon c’était plat. Pour que ce soit vivant il fallait s’en remettre à une navigation à vue et à une insouciance des couleurs.
 
Guyana, 146 x 116 cm, acrylique sur toile, 2010

Marie-Fleur Lefebvre
"Between Black and White is Color" évoque une diversité et des extrêmes. Dans un cadre gris citadin constitué d'autant de personnes différentes; la fenêtre sera une paroi frontalière qui deviendra palpable et visuellement accessible de l'extérieur.

Détail installation / 2016

Charles-Henry de Pimodan
Les dessins de Charles-Henry de Pimodan se composent de myriades de minuscules personnages formant des mondes imaginaires aussi bien que de la dentelle. L'artiste se sert de ses personnages miniatures peints à l'encre de chine comme de petites briques qu'il multiplie pour former des mondes plus ou moins complexes. 
Proche de la calligraphie, le dessin est essentialisé, minimisé, puis complexifié par la répétition. Par cet exercice simple et fastidieux se dégage une vision d’un monde contemporain bouillonnant où la multiplicité des êtres nous les fait voir comme des entités abstraites caractérisées par leurs actions ou leurs places dans ces chaos qui cherchent à s’organiser.

Le format est 31x41 cm , Sans titre encre de chine et aquarelle sur papier d arches

Guillaume Talbi
« La couleur est une énergie venue des profondeurs de l’âme. C’est un instinct, c’est une vie… » 
« Le dessin a toujours été pour moi un espace de dialogue. Représenter, c’est inventer des formes et leur donner un corps dans l’espace pour engager comme une conversation (…) Plus je suis libre de jouer avec les matières et les écritures, plus l’oeuvre sera vivante et présente comme une maison à soi ouverte à celui qui regarde (…) » Non seulement cette notion de l’oeuvre en tant que « maison à soi ouverte à celui qui regarde » qui guide le travail de Guillaume Talbi me semble une des définitions les plus justes de ce que peut être la pratique du dessin, mais cette liberté qu’il se donne à mettre en place à travers des formes, des motifs, des couleurs, des matières tout à la fois inédites et familières, tendres et acides, souples et affirmées, annonce un renouvellement du langage du dessin tout à fait salutaire. Ainsi que le souligne Stéphanie Le Follic-Hadida, il y a quelque chose du blasphème chez Guillaume Talbi, de l’incongru, de l’inconvenant, mais son anormalité tout comme l’énormité qu’il nous propose – et qu’auraient salué un Dubuffet comme un Dietman, deux maîtres incontestés de l’art comme du dessin – est sans nul doute une de ces voies nouvelles qui préfigurent ce que seront les écritures les plus pointues et les plus radicales de l’art de demain. » Marc Donnadieu

Paysage de Jungle, Aquarelle & Lavis d’encre sur papier, 46 x 61 cm, 2015

Christelle Téa
Entre le noir et le blanc, il y a le rouge. Le rouge incandescent du Big Bang, le rouge bleuté de l’aurore, l’ocre rouge de la terre, le rouge sang de la vie, le rouge hématite des premiers dessins préhistoriques, le rouge qui monte au visage sous le coup de l’émotion, le rouge violent de la mort.

Boucherie, Bowrington Road Market, Wanchai, Hong-kong, 23 novembre 2016. Encre de Chine et aquarelle sur papier, 410 x 310 mm.